Tu crois que tu manges un yaourt à la vanille.

Tu crois que ton bonbon “fraise” est fait avec des fruits rouges.

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Tu crois que “arôme naturel” veut dire… naturel.

Tu penses être en contrôle.

Faire tes choix.

Choisir ce que tu consommes.

Laisse-moi te raconter ce que tu as mis dans ta bouche…

Une substance brune.

Huileuse.

Extraite… de la glande anale du castor.

On l’appelle : le castoréum.

Pendant des années, il a été utilisé pour reproduire le goût de la vanille, de la fraise ou de la framboise.

Validé par la FDA.

Accepté dans l’Union Européenne.

Étiqueté sous un nom rassurant :

“Arôme naturel”

Tu en as déjà mangé...

Dans un yaourt.

Un soda.

Un chewing-gum.

Même dans tes cigarettes.

Et tu l’as trouvé… bon.

T’en a même redemandé.

Encore.

Et encore.

Pourquoi ?

Parce qu’on ne t’a pas dit que c’était du castor.

On t’a dit que c’était de la fraise.

Et ton cerveau a gobé.

Sans broncher.

C’est là que le piège se referme :

Tu crois aimer la fraise...

Mais ce n’est pas de la fraise que t’aimes.

C’est le goût du castor.

Conditionné, standardisé, glissé dans tes neurones depuis l’enfance.

Et tu n'as jamais remis ça en question.

Tu crois que t’as des goûts ?

Non.

Tu as des habitudes.

Des réflexes construits à coups de répétition.

Des préférences fabriquées à coups de packaging, de placement, de marketing.

Tu n’aimes pas la fraise.

Tu aimes ce que tu reconnais comme “goût fraise”.

Et c’est pareil pour tout.

Tu crois vouloir “le succès” ?

C’est ce que t’as vu valorisé autour de toi.

On t’a montré des lambos de location, des escort-girls payées à l'heure, des trophées Clickfunnels en plastique...

On t’a vendu du vent.

On t’a vendu de la poudre aux yeux.

Et tu l’as appelée “inspiration”.

Pas parce que c’est bon.

Mais parce que c’est familier.

Et parce que, quelque part, on t’a dit que c’est ça, réussir.

Et là, tu te demandes :

Quel est le rapport entre les an*s de castors et le marketing ?

Tout.

Parce que ton audience non plus ne sait pas ce qu’elle aime.

Elle s’attache à ce qui revient.

Elle s’attache à ce qui rassure.

Elle s’attache à ce qui ressemble à un souvenir.

Tu veux vendre ?

Apprends à comprendre ce qu’ils ont déjà été entraînés à aimer.

Et ensuite, glisse ton offre là-dedans.

Pas pour les manipuler.

Mais pour parler une langue que leur cerveau comprend déjà.

À Jeudi,

Alex

P.S. : Je te rassure... aujourd’hui, l’usage du castoréum est rarissime à cause de ses coûts.

Mais le simple fait qu’il ait existé, accepté, validé, suffit à exploser une certitude :

Tu ne consommes pas ce que tu choisis...

Tu choisis ce qu’on t’a appris à consommer.